Il faut, grand Dieu, que de mon coeur
La sainte ardeur te glorifie
Qu'à toi, des mains et de la voix,
Devant les rois, je psalmodie.
J'irai t'adorer, ô mon Dieu!
En ton saint lieu, d'un nouveau zèle;
Je chanterai ta vérité,
Et ta bonté toujours fidèle.
2
Ton nom est célèbre à jamais
Par les effets de tes paroles;
Quand je t'invoque, tu m'entends,
Quand il est temps, tu me consoles.
Tous les rois viendront à tes pieds,
Humiliés, prier sans cesse.
Sitôt qu'ils auront une fois
Ouï la voix de ta promesse.
3
Ils rempliront, par leurs concerts,
Tout l'univers de tes louanges.
Les peuples qui les entendront
Admiront tes faits étranges.
Ô grand Dieu ! qui de tes hauts cieux
Dans ces bas lieux vois toute chose,
Quoique tu sembles être loin,
C'est sur ton soin que tout repose.
4
Si mon coeur dans l'adversité
Est agité, ta main l'appuie;
C'est ton bras qui sauve des mains
Des inhumains ma triste vie.
Quand je suis le plus abattu,
C'est ta vertu qui me relève;
Ce qu'il t'a plu de commencer,
Sans se lasser ta main l'achève.