Bénissons Dieu, mon âme, en toute chose,
Lui sur qui seul tout mon espoir repose.
Chantons son nom sans nous lasser jamais.
Que tout en moi célèbre sa puissance;
Surtout, mon âme, exaltons sa clémence,
Et n'oublions aucun de ses bienfaits.
2
C'est ce grand Dieu qui, par sa pure grâce,
De tes péchés les souillures efface;
Il te guérit de toute infirmité;
Du tombeau même il retire ta vie,
Et rend tes jours encor dignes d'envie,
T'environnant partout de sa bonté.
3
C'est ce grand Dieu dont la riche largesse
Te rassasie, et fait qu'en ta vieillesse
Ainsi qu'un aigle on te voit rajeunir.
Juge équitable, à tout homme il accorde
Justice et droit, et sa miséricorde
Des opprimés daigne se souvenir.
4
Comme à son fils un père est doux et tendre
Si notre coeur vient au Seigneur se rendre,
Il nous reçoit avec compassion;
Car il connaît de quoi sont faits les hommes,
Il sait, hélas! Il sait que nous ne sommes
Que poudre et cendre, et que corruption.
5
Les jours de l'homme à l'herbe je compare
Dont à nos yeux la campagne se pare,
Qu'un peu de temps a vu croître et mûrir
Et qui soudain, de l'aquilon battue,
Tombe et se fane, et n'est plus reconnue
Même du lieu qui la voyait fleurir.
6
Mais tes faveurs, ô Dieu, sont éternelles
Pour qui t'invoque, et toujours les fidèles
De siècle en siècle éprouvent ta bonté.
Dieu garde ceux qui marchent en sa crainte,
Ceux dont le coeur s'attache à sa loi sainte,
Tous ceux enfin qui font sa volonté.